Una recensione al libro sulla Eucaristia: manuale e manifesto


EucariQue

Con grande brevità e bravura, A. Haquin, famoso liturgista belga, recensisce il volume con generosità. Una lettura sintetica e molto fedele, di cui sono grato.

Eucaristia. Azione rituale, forme storiche, essenza sistematica

Recenseur : André Haquin

,Recension parue dans la NRT 142 / 3 (2020), page : 515

Andrea Grillo est théologien, philosophe et liturgiste. Il enseigne à Saint-Anselme (Rome) et à Padoue depuis vingt ans. Son manuel pour étudiants est aussi un « manifeste » proposé aux enseignants. La nouvelle théologie de l’eucharistie part de l’action liturgique célébrée aujourd’hui (SC 48 : comprendre l’eucharistie per ritus et preces pour favoriser une participation plénière) et de l’expérience croyante de l’Église.

L’A. propose un « voyage en mer » et fournit la carte à ceux qui tenteront l’aventure. Le changement de paradigme s’exprime dans l’architecture de l’ouvrage, structuré en trois parties et seize chapitres : « L’eucharistie comme action rituelle » ; « Histoire de la pratique et Histoire de la doctrine eucharistique » ; « Synthèse théologique : l’eucharistie et la “forme” ».

La forme de l’eucharistie ou « repas du Seigneur » est faite de deux séquences : parole-prière et repas-eucharistie, où rite et parole interagissent. L’action liturgique n’est pas une simple doctrine ou une prescription à observer. C’est une expérience anthropologique et théologique exceptionnelle pour les participants, appelés à une double communion, avec le Christ et avec les frères. Elle nous instruit et nous construit. N’est-ce pas cela le sens plénier de la « participation active » comme l’exprime clairement l’Ordo Missae, analysé en finale (p. 101-131) ?

La seconde partie est un va-et-vient entre histoire des pratiques eucharistiques et histoire des doctrines. L’A. s’inspire de l’adage Lex orandi, lex credendi. Le NT et la première Patristique sont examinés à la lumière des études actuelles, ainsi que les anaphores des premiers siècles. Puis viennent la synthèse médiévale, un « équilibre teinté d’unilatéralisme », la Réforme et la Contre-réforme, et enfin les redécouvertes du Mouvement liturgique et les développements récents, notamment la dualité de rite qui marque l’Église catholique aujourd’hui.

La dernière partie est un effort de synthèse pour articuler, à la lumière du Mystère pascal, les membra disjecta de l’eucharistie. Il s’agit toujours de « Distinguer pour unir ». L’ecclésiologie de Vatican II est centrale : l’Ecclesia n’est-elle pas le « sujet intégral de la célébration » ? La finis omnium officiorum (St Thomas) n’est-elle pas le salut et la croissance du Corps du Christ ? Il s’agit d’un bel effort d’« intelligence rituelle » où le vivre, le parler, le célébrer ne font plus qu’un.

D’autres chantiers se profilent : la situation des divorcés, l’hospitalité eucharistique, l’avenir de la dévotion eucharistique.

L’ouvrage fait preuve de détermination, de pédagogie et de clarté. L’argumentation philosophique et théologique dégage la richesse des ritus et preces eucharistiques. Les textes essentiels sont mis sous les yeux du lecteur, à leur place. — A. Haquin

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